11/11/2016
La chapelle Saint-Thomas-Becket, dernier vestige visible d’une léproserie médiévale, est situé à Aizier en France, au coeur du Parc naturel régional des boucles de Seine. Confiné dans une forêt dense, territoire en marge et délaissé des circuits de visite touristiques normands, le site s’efface inexorablement sous la dynamique végétale et du temps.
Datant du XIIème siècle, l’ancien lieu de culte associé à la Léproserie du même nom est aujourd’hui en état de ruine. Suite à la fouille intégrale du site pendant plus de 12 ans, le site révèle toute son importance comme en témoigne le nombre de sépultures mises à jour (232). Le projet de restauration proposé et mené par l’agence Pierre Marchand Architecte est un projet de cristallisation de ruines.
Le programme prévoit la mise en valeur et l’interprétation du site, sa valorisation paysagère et l’intégration d’un ossuaire restituant les fouilles archéologiques de la léproserie. L’équipe d’architectes composée également des architectes paysagistes de l’Atelier Volga et de StudioMinibus ont élargi la commande initiale d’aménagement d’un lieu circonscrit, en le reconnectant à son territoire, tout en pérennisant les usages en place.
Un parcours proposant une réflexion interprétative sur la maladie et la place du malade au moyen-âge a donc été créé. Accessible à tous les publics depuis une aire de stationnement, le sentier converge avec un chemin de randonnée existant vers une plateforme d’information puis vers un grand belvédère, grande rampe ascendante vers le ciel, point d’orgue du parcours.
Texte par Pierre Marchand Architecte et Atelier Volga
02/4/2016
L’étude de définition lancée par la ville d’Evreux demandait à réaménager et réinventer l’espace public du cœur historique entourant la Cathédrale.
Anciennement fragmenté, cet espace avant intervention, était criblé d’éléments et de traitements qui se superposaient et s’entrechoquaient. Cette brouille de lecture apportait confusion des usages, multiplicité des limites, hétérogénéité des matériaux, perte des traces historiques.
S’inscrivant dans le réseau d’espaces publics et d’équipements culturels, à révéler dans un contexte à plus large échelle, le projet offre une lisibilité immédiate tout en maintenant une diversité des lieux et des situations. Un équilibre est trouvé entre diversité et unité.
Du côté urbain, phase 1 de l’aménagement, un large parvis urbain ancre le Monument Cathédrale de plein pied avec la ville dans un espace partagé avec la voirie au flux ralenti.
Du côté Sud, un jardin verger unitaire est ponctué de clairières et de terrasses sculptées. Cet aménagement est prévu en phase 2, il forme le pendant de l’espace minéral urbain.
Ces deux grandes surfaces libérées accueillent une multiplicité de lieux mis en cohérence par un traitement unique et unitaire : une série de Scènes urbaines, sorte de socles proposant différents usages selon leurs localisations : espaces de jeux, d’exposition, de rencontres, etc.
De nombreuses fonctions s’adossent au mur d’enceinte gallo-romain, anciennement limite et désormais passage urbain, extension du musée, promenade au fil du cours d’eau, etc.
Le site est ainsi désenclavé et la cathédrale retrouve un socle actif au sein de l’activité urbaine.
Reconfiguration réalisée par la firme Michel Desvigne Paysagistes mandataire avec h2o architectes et France Aires BET VRD.
Les photographies ont été prises par Julien Attard.
Les images et le texte proviennent de h2o architectes.